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BARS ET RESTAURANTS : ON REFERME

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Quinze jours de black-out à Marseille pour les bars et les restaurants, en zone d’alerte maximale, pour endiguer le reflux du coronavirus.Une nouvelle pilule amère qui passe mal.
 

Ça part en biberine à Marseille. En version polie, c’est la débandade que signifie cette annonce par le ministre de la Santé, mercredi soir, de la fermeture des bars et restaurants de la Métropole Aix-Marseille pour faire face à la nouvelle offensive du coronavirus SARS-CoV-2. Une «punition collective extrêmement dure pour l'économie de nos territoires», s’est énervé Renaud Muselier, le président de la région Paca. La «punition collective» s'applique dès samedi et pour une durée maximale de quinze jours. Le premier adjoint à la mairie de Marseille Benoît Payan déclarait néanmoins ce jeudi matin : « Avec madame la maire (Michèle Rubirola), nous demandons au gouvernement dix jours avant la mise en œuvre de nouvelles mesures. »
 
Sidérés, résignés, accablés par l’annonce, les cafetiers, restaurateurs, bartenders oscillent entre contestation et grosse colère. À Toulouse, primo accédante à la « zone d’alerte renforcée », le Bartender 2020 d’Omnivore, Nicolas Blanchard ne baisse pas les bras. «J’espère qu’on va bien s’amuser quand même en se couchant tôt», parce qu’il a prévu de quoi occuper les après-midis des Toulousains, à défaut de leurs nuits : en semaine, de 17 à 22 heures, cocktails, dj set, petits plats et amour ; le week-end, des ateliers jusqu’à 19 heures et le dimanche, des goûters jusqu’à 19 heures avec des cafés de spécialité, biscuits, cocktails et vinyles, avant d’embrayer sur un apéro dînatoire de street food et cocktails.  

Résistance et honneur

À Marseille, en « zone d’alerte maximale », tout fermera. Si les élus de l’agglomération marseillaise sont mobilisés, dans une atmosphère de front et de rébellion, les restaurateurs sont comme au premier confinement : choqués, énervés, consternés, mais ne se laisseront ni faire ni abattre. Eugénie Flipo, aux 3 Coups, est agacée, mais stoïque et optimiste : « On a fait un très bel été ici, on est encore un peu à l’abri pour deux semaines de fermeture. »
 
Laetitia Visse, elle, a ouvert son restaurant, la Femme du Boucher, il y a un mois. « C’est rude, mais j’ai tellement de témoignages de soutien depuis l’annonce que je ne peux pas me permettre de me laisser abattre. » Elle avait déjà réfléchi à ce type d’éventualité. Elle va donc parer au plus pressé en utilisant la fonction première de son lieu : c’est une boucherie. Parce que revoilà la problématique des frigos pleins. « On va fermer le restau, sortir la rôtissoire dans la rue, vendre des saucisses, des terrines, des petits desserts… J’ai une très belle équipe qui me soutient, alors je ne lâche pas. »

Sur sa page Facebook, Julien Diaz (Saisons) publie une photo du Che en toque et des questions qui disent son épuisement. « Ils te font fermer alors que t’es peut-être la seule profession avec autant de restrictions. Du courage on en a tous, nous les restaurateurs. Mais là il va falloir être solidaires, unis et déterminés. Car c’est juste le début. Forza à nous tous et pourquoi pas résistance et honneur », peut-on y lire.
AV
 


 

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