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Elise Grandidier: gastronome tout terrain

Le 24 septembre 2024

Quel est le point commun entre le boulanger Adriano Farano, l’école de cuisine 2.0 la Source, le chef Edouard Chouteau (la Laiterie) et la distilleuse Lolita Roche? Ce sont tous et toutes des membres du Tour des Terroirs! Derrière cette association, Elise Grandidier, une jeune femme les pieds sur terre et la tête bien faite. 
Entretien. 

Quel est le point commun entre le boulanger Adriano Farano, l’école de cuisine 2.0 la Source, le chef Edouard Chouteau (la Laiterie) et la distilleuse Lolita Roche? Ce sont tous et toutes des membres du Tour des Terroirs! Derrière cette association, Elise Grandidier, une jeune femme les pieds sur terre et la tête bien faite. 
Entretien. 

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Interview précédente

D’où vient ton envie de créer une association autour de la notion de terroir?

Je suis une arrière-petite fille d’agriculteur et passionnée de gastronomie. J’ai commencé à l’institut Paul Bocuse en parcours “art culinaire”, un Bachelor où l’on apprend les bases de la cuisine. J’ai enchaîné sur un stage au Château de la Messardière à Saint Tropez puis un autre au Connaught chez Hélène Darroze à Londres. Pendant cette formation, c’est vraiment ma sensibilité aux bons produits qui ressortait et qui a commencé à me questionner. Je suis donc revenue en France avec l’idée de créer une association dont l’objectif serait de fédérer et valoriser tous les acteurs qui sont soucieux de faire bien les choses. J’ai fait une année entreprenariat à l’institut Paul Bocuse et j’ai commencé à imaginer des rencontres entre chefs, artisans, producteurs, fabricants de boissons. C’est comme ça que le Tour des Terroirs est né en 2017.

Quel était l’espace que tu voulais alors occuper avec le Tour des Terroirs?

À ce moment-là, il n’existait pas de structure claire qui opérait un lien entre chefs et producteurs de qualité. Je voulais faire en sorte que le Tour des Terroirs soit un vrai gage de qualité aussi pour les chef.fe.s qui souhaitent  s’approvisionner de façon vertueuse. C’est finalement une association dynamique et ouverte. La moyenne d’âge des adhérents est de 35 ans, et les membres sont souvent à l’origine d’initiatives, à l’image du banquet des terroirs que l’on organise au milieu de l’été chez un vigneron adhérent, ou celui qu’a imaginé le chef Jean Covillault sur une péniche parisienne.

Qui peut adhérer au Tour des Terroirs? Quelles sont les modalités d’adhésion?

On a mis au point un formulaire et une charte d’engagement avec des valeurs à respecter. On demande de renseigner le mode de production, la provenance, la saisonnalité, la traçabilité et l’amour du produit. Pour le vin, c’est plus spécifique et ce sont des sommeliers qui ont établi la liste des questions. On envoie les réponses à deux ambassadeurs de la région de l’adhérent potentiel ainsi que les produits et on fait un test qualité basé sur le goût.  Les membres peuvent également parrainer les nouveaux. 

Un mot sur le Festival des Terroirs dont la deuxième édition a eu lieu en avril dernier à Lyon. Quelle est l’ambition de cet événement?

On a choisi de le faire à Lyon parce que c’est encore la ville que l’on décrit comme la capitale de la gastronomie, 
et aussi par rapport au lien que j’avais tissé avec l’institut Paul Bocuse. La première édition a eu lieu en avril 2023, avec Hélène Darroze comme marraine de l’édition. On a voulu monter les Trophées des Terroirs qui récompensent les projets éco-responsables et qui innovent pour le secteur. Le projet a pris de l’ampleur et on a fini par louer tout l’espace du tiers-lieu HEAT pour en faire un grand marché de producteurs et d’artisans, une scène avec des  intervenants, un food court, un labo pour faire des ateliers… Comme ça a bien fonctionné, on a voulu remettre le couvert chaque année et même le développer dans d’autres villes! On a des pistes à Lille, à Paris, à Marseille…

Par Laurène Petit

Soutien

On vient de lancer un accès facilité à une plateforme de recrutement, pour répondre à cette problématique que connaît le secteur. On vient aussi de recruter quelqu’un qui va m’épauler parce que depuis trois ans, je suis la seule salariée de la structure!

15€/mois
C’est le prix de l’adhésion à l’association. Elle donne accès à plusieurs avantages : de la visibilité sur les réseaux sociaux et la newsletter envoyée à 16 000 personnes, le listing des 600 membres de l’association ainsi que leurs contacts, la participation à des événements que l’on organise comme le Festival des Terroirs ou le village des Terroirs au moment d’Omnivore Paris.

TABLES FÉTICHES

Ses trois adresses coup de cœur: 
Le Café des Ministères
"J’y vais à chaque fois que je monte à Paris."
Sab’s
"Distillerie ambulante et dont l’alambic est déjà un lieu en soi."
Lo Fieu,
"La nouvelle adresse d’Oriane et Romain Hubert à Saint-Alban-de-Roche."

ET DEMAIN ? 

On aimerait avoir des référents régionaux, et faire en sorte d’avoir un événement par mois et par région de France: banquet, journée adhérent, marché des terroirs… pour créer des synergies et boucler la boucle avec le Festival des Terroirs.

In situ : recettes signature d’un cuisinier du massif jurassien, par Matthias Marc. 

“Il me l’a offert au Festival des Terroirs et je l’ai trouvé très inspirant. C’est un vrai connaisseur des produits et il est très pointu à propos de son territoire”

 

  La Revue T, partenariat entre Omnivore et Transgourmet,
  explore et présente le monde des producteurs et des
  cuisiniers, à travers des débats, portraits et reportages qui la
  rendent unique en son genre.