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L'alerte de la FICT sur la situation des entreprises charcutières

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Les Entreprises Françaises de Charcuterie Traiteur, La FICT, concentrent 300 entreprises dédiées à la charcuterie, dont 96 % de PME, qui connaissent une défaillance. 

La situation des entreprises de charcuterie et traiteurs subissent de plein fouet la hausse des prix des pièces de découpe de porc, qui représentent près de 50 % des coûts de fabrication. Ces prix ont pris encore 20 % en ce début d'année, affaiblissant des trésoreries déjà fragiles, notamment à cause de la flambée des coûts de l'énergie. Peu à peu, certaines entreprises chancellent de plus en plus.

La rapide dégradation d'un secteur particulier

Le Monde des Artisans rappelle que les charcutiers-traiteurs représentaient 6500 entreprises artisanales en France en 2019. Mais la pandémie et les crises successives ont érodé elles aussi ce secteur. La FICT rappelle que 75 % de la production porcine en France est destinée à la charcuterie. Ce marché, en pleine mutation, est aussi très dynamique et connaît de nombreux changements profonds : notamment au niveau des labels. Les filières qualités se multiplient et la transparence se veut presque totale sur l'origine des produits, jusque dans l'assiette. Le secteur, comme le rappelle LSA Conso, doit également composer avec la baisse de consommation de viande au global en France et les consommateurs commencent à préciser leurs exigences en charcuterie, préférant le sans nitrite. De fait, toute la filière doit faire face avec agilité à tous ces changements, tout en prenant compte de la situation économique dégradée des métiers de bouche. 

Des renégociations difficiles avec les distributeurs

A l'instar du secteur de la boulangerie, celui de la charcuterie a vu ses coûts en matière d'énergie baisser, mais ces baisses ne s'appliquent pas aux contrats en cours. Le communiqué de presse rappelle que des renégociations à la baisse sont nécessaires avec les distributeurs. D'après Martine Leguille-Balloy, Présidente de la FICT : « Nous plaidons pour que les coûts subis par nos entreprises puissent être légitimement répercutés et demandons aux distributeurs de diminuer leur marge, historiquement élevée sur la charcuterie, pour assurer la viabilité des entreprises de charcuterie traiteur et préserver le consommateur ». La FICT déplore effectivement que l'évolution de ses marges continue de bénéficier en grande partie aux distributeurs. Le communiqué précise que le rayon charcuterie demeure le plus gros pourvoyeur de marges pour la grande distribution notamment : un taux de marge nette avoisinant les 7 %, ce qui reste trois fois plus élevé que les autres rayons (une moyenne de 2,3 %). 

La FICT met également en lumière l'affaiblissement des situations financières des entreprises. Pour le 1er semestre 2023, dégradation de la trésorerie entre -20 et -75 %. Côté production, l'ensemble des difficultés rencontrées par les professionnels a mené à une réduction de 73 % des volumes de production pour 75 % d'entre elles, et enfin 17 défaillances d'entreprises sont à déplorer. Bruno Lemaire doit notamment rencontrer et faire le point ce mercredi avec les acteurs de l'agroalimentaire. 

HB / Alex Gallosi

 

 

 

 

 

 

 

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