3 questions à Romain Raimbault
Omnivore Paris se tiendra du 10 au 12 septembre 2022 au Parc Floral. L'occasion pour Sirha Food d'échanger sur les enjeux de cette 17e édition avec le directeur du festival, Romain Raimbault.
Omnivore Paris se tiendra du 10 au 12 septembre 2022 au Parc Floral. L'occasion pour Sirha Food d'échanger sur les enjeux de cette 17e édition avec le directeur du festival, Romain Raimbault.
OMNIVORE PARIS REPREND EN SEPTEMBRE AVEC, DERRIÈRE LUI, LE SUCCÈS D’OMNIVORE NORD EN MAI DERNIER. QUELLE AMBITION POUR CETTE ÉDITION PARISIENNE ?
Omnivore Nord a effectivement tenu toutes ses promesses en réunissant 5000 visiteurs et en proposant un contenu très riche et un format très festif. L’objectif avec cette première étape hors Paris était de valoriser un territoire en particulier, d’inviter les chefs, les producteurs et tous les lycées professionnels des Hauts-de-France pour faire prendre conscience à tous ces acteurs du potentiel unique que possède cette région en termes de gastronomie et d’attractivité.
Omnivore Paris a une ambition plus large, celle de s’imposer comme le rendez-vous national incontournable de tous les professionnels de la restauration, des passionnés de cuisine et de tous ceux qui s’intéressent aux enjeux liés à l’alimentation. Cette 17ème édition, la troisième au Parc Floral, élargit encore son champ d’action avec plus de 120 partenaires et exposants, un village bière avec près de 50 brasseries présentes et un rapprochement très fort avec le Paris Coffee Show. Côté programmation nous voyons aussi plus grand et plus international, avec plus de 15 nationalités représentées.
OMNIVORE C’EST ÉVIDEMMENT SES DIFFÉRENTES SCÈNES, SES INTERVENANTS, SES DÉMONSTRATIONS. UN AVANT-GOÛT DE SES TÊTES D’AFFICHE ?
Ce qui fait la particularité et la force d’Omnivore c’est effectivement sa capacité à rassembler une très grande diversité de personnalités et de talents. Artisans, chefs, barmen, chercheurs… tous viennent présenter avec passion leur histoire, leur univers et défendre leurs convictions. Cette année encore nous attendons près de 150 intervenants sur les différentes scènes du festival. Chaque visiteur est donc amené à faire ses choix, en fonction de sa sensibilité ou de sa curiosité. Pour ma part j’ai hâte d’assister aux masterclasses de grands créateurs comme Sébastien Tantot, Romain Meder ou Mathieu Rostaing-Tayard et aux premiers pas sur la grande scène de Sarah Chougnet et de Félix & Nidta Robert. Je suis très heureux également de pouvoir accueillir de grandes figures internationales comme Niko Romito, Ana Roš , Dieuveil Malonga, Antonia Klugmann ou Dylan Watson-Brawn, pour ne citer qu’eux.
RETROUVEZ LA PROGRAMMATION D'OMNIVORE PARIS 2022 ICI
L’alimentation de demain, la souveraineté alimentaire, la place du végétal sont des ENJEUX MAJEURS. Comment Omnivore compte-T-IL s’emparer de ces SUJETS ?
Dans un avenir alimentaire de plus en plus incertain face aux crises majeures qui se conjuguent, l’heure est à la résistance. Résister pour reconquérir notre souveraineté alimentaire et gagner en autonomie. Résister à nos habitudes, au confort d’un système établi et à la tentation des solutions court-termistes. Nous souhaitons, tout au long du festival, mettre en lumière les innovations techniques, alternatives durables et modèles responsables qui permettront de relever ces défis immenses. Nous en parlerons en particulier sur le Forum Omnivore avec des personnalités engagées comme Nadia Sammut ou Felix Wallet, des producteurs, des semenciers paysans, des chercheurs et les pouvoirs publics. La journée dédiée au continent africain, en effervescence sur de nombreuses problématiques liées à la souveraineté et la survivance alimentaire, sera aussi l’occasion de présenter des projets très inspirants, notamment dans le domaine de l’agroécologie. Nous aborderons ces questions sur les autres scènes également, en donnant la parole à celles et ceux qui sont confrontés au quotidien à ces mutations et en interrogeant les approches inédites pour produire et cuisiner de façon réfléchie et responsable tout en débridant sa créativité.
Par Hannah Benayoun