Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility Vendanges 2022 : précoces mais de qualité | Sirha Food

Vendanges 2022 : précoces mais de qualité

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Dans les trois vignobles premiers producteurs mondiaux (Italie, France et Espagne), épargnés de maladies cryptogamiques mais malmenés par le climat, les vendanges, en cours, ont été précoces.

Gel, grêle, canicule, sécheresse, orages, incendies… Rien n’aura épargné la vigne et les vignerons en France et en Europe cette année. Et pourtant, résiliente, la filière Vin s’attend à du prometteur en termes de qualité, sinon de quantité.  

Selon le Copa-Cogeca (Comité des Organisations Professionnelles Agricoles de l'Union européenne et Comité Général de la Coopération Agricole de l'Union européenne), « la récolte 2022 est caractérisée par l'impact des sécheresses et des températures caniculaires qui sévissent à travers l'Europe et conduisent à une récolte précipitée et à des rendements réduits », mais aussi à des raisins sains aux maturités prometteuses. Même si, « cette année reste difficile pour l'ensemble de la filière : la hausse des coûts de transport, du verre, du carton, des produits phytosanitaires et de l'énergie ont encore aggravé les coûts de production déjà élevés. Cela érode encore plus les marges des producteurs », alerte Luca Rigotti, qui dirige le groupe vin au sein du Copa-Cogeca.

44 millions d'hectolitres attendus en France

En 2022, les trois premiers vignobles européens, et mondiaux, devraient produire 130,2 millions d’hectolitres de vin d’après les premières estimations du Copa-Cogeca. Les rendements de ce trio augmentent légèrement par rapport à 2021, marquée par un gel historique (+1 % par rapport à 128,7 millions hl), mais restent en deçà de la moyenne quinquennale (-2 % par rapport à 132,9 millions hl en moyenne sur 2017-2021). En France, le service de statistique du ministère de l'Agriculture table sur une récolte de 44 millions d'hectolitres. Une production 2022 en hausse sur un an dans tous les bassins viticoles, sauf dans les Charentes et le Sud-Ouest, un peu plus malmenés par le climat que d’autres.

Qualifiées « d'exceptionnelles » ou de « fabuleuses » en Champagne, les vendanges sont terminées dans la quasi-totalité des secteurs de l'appellation. Dans la région Sud, « il a fait sec, avec un cumul de températures hors du commun, et nous étions assez inquiets, explique Gilles Masson, directeur du Centre de Recherche et d’Expérimentation sur le vin rosé. Pour autant, on ne peut pas parler de record de précocité dans notre région. Rappelons en effet que la vigne, qui est une plante méditerranéenne, s’adapte bien à la chaleur et sait résister en puisant dans ses réserves. Le manque de précipitations, en revanche, a donné des baies plus petites que les années précédentes. Mais celles-ci étaient présentes en plus grand nombre, du fait du parfait état sanitaire des raisins, donc le jus sera au rendez-vous. »
Dans le Bordelais, les premières baies ont été récoltées à partir du 16 août pour les crémants et les vins blancs secs. La récolte en rouge a commencé début septembre avec le merlot. Les vendanges se terminent en ce moment, avec les raisins à blancs liquoreux. L’optimisme en termes de qualité est fort dans la région, pourtant ravagé à hauteur de 10% par la grêle au mois de juin
En Bourgogne, « on s'achemine vers un beau et généreux millésime », a déjà déclaré François Labet, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), dès ses premiers coups de sécateur dans ses vignes en Côte-d'Or. « Nous avons eu une saison sans maladie, sans gel ni grêle, sauf dans de rares secteurs : nous sommes revenus à des rendements normaux. »

AV
© Martin Fennema
 

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