À l'initiative du musée mondial de la farine, situé en Allemagne, l'or blanc a sa journée internationale. Le 20 mars, jour d'équinoxe, synonyme de semis.
#flourpower. À l’oreille, ça semble fêter l’arrivée du printemps. Dans les faits, c’est pour célébrer la 4e édition de la journée mondiale de la farine. Une initiative venue d’Allemagne, qui abrite le musée mondial de la farine à Wittenburg. Le choix de la date est néanmoins lié, dans notre hémisphère, au printemps, donc aux semis, tandis que dans l’hémisphère Sud, c’est l’automne, donc l’heure des récoltes. Une fois ce moment de poésie polyglotte passé, retour aux dures réalités.
784 millions de tonnes de blé en 2023
Pour 2023, les premières prévisions de la FAO au sujet de la production mondiale de blé indiquent un recul en glissement annuel, mais le résultat global prévu, 784 millions de tonnes, serait tout de même le deuxième plus important jamais enregistré, peut-on lire dans le dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales de l’organisation mondiale. En Europe, « les prévisions provisoires indiquent un repli global de la production de blé. En Fédération de Russie, compte tenu des conditions météorologiques plus sèches que la moyenne dans les régions du sud et d’un recul des semis d’hiver sur fond de tassement des prix intérieurs, la production de blé devrait baisser par rapport au niveau record de 2022. En Ukraine, au vu des graves difficultés financières, des dommages causés aux infrastructures et de l’inaccessibilité des champs dans certaines parties du pays, on s’attend, en 2023, à une diminution de 40% en glissement annuel des superficies de blé d’hiver et à une production de blé bien en dessous de la moyenne. Les semis de blé dans l’Union européenne devraient rester quasiment au même niveau en 2023 ». La production totale prévue est de 136,5 millions de tonnes.
377 moulins en France
En France, pour le moment, « la production de blé est assez stable, il n’y a pas de pénurie, estime Arnaud Petit, directeur du Conseil international des céréales (IGC) auprès de 60 millions de consommateurs. Le risque de crise est plutôt lié à l’augmentation des tarifs et au dérèglement des chaînes d’approvisionnement. »
En 2020, la meunerie française regroupait 377 moulins, appartenant à 329 entreprises. Elle employait environ 6 100 personnes et générait un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros, dont 97 M€ à l’export. 4,9 millions de tonnes de blé (à 99% français) ont été utilisées en 2020 pour produire 3,8 millions de tonnes de farine. 98% de la farine produite est destinée à l’alimentation humaine, dont 61,1 % pour fabriquer du pain, et 34,7 % par la boulangerie artisanale. Après le pain, les industries utilisatrices, comme la biscuiterie, consomment plus d’1 million de tonnes de farine (27,1 %).
AV / © Alex Gallosi
Source : Association Nationale de la Meunerie Française (ANMF)
