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CHR : en France, la nuit reprend du poil de la bête

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Assombrie par le Covid-19, la nuit retrouve couleurs et saveur avec des chiffres encourageants. 

Un retour en force du CHR dans les métiers de la nuit. C'est ce qui ressort des résultats d'une étude OPUS (On Premise User Study) du panel distributeur (OPM) de CGA by Nielsen IQ, menée auprès de 5 000 consommateurs en ligne, publiée le 15 mars. Une bonne nouvelle après une lente reprise. D'après l'étude, les établissements de nuit ont récupéré 80% de leur volume d'avant la pandémie et représenteraient environ près de 9% en volume et 10,5% en valeur du CHR en France. 

Deux profils, deux budgets

L'étude montre également un schisme entre les types d'établissements de nuit : les boîtes, qui montrent une vitalité exceptionnelle après les quinze mois de fermeture subis à cause du covid, et les bars, un peu plus en difficulté. Les premières « semblent mieux récupérer que les bars de nuit. Elles sont encore à 0,3 points de parts de marché en dessous de leurs niveaux de 2019, mais elles ont néanmoins gagné 2,6 points depuis 2021 – performance inégalée en CHR – montrant qu'elles pourraient bientôt atteindre une reprise complète », analyse Julien Veyron, directeur des solutions client France de CGA by Nielsen IQ. Pour les bars de nuit, encore en dessous de leurs niveaux pré-pandémiques, il y a encore du chemin. Mais le panier moyen du consommateur est de 17,33 € en bar de nuit, contre 30,25 € en boîte, soit près de 50% de plus que la moyenne de l'ensemble du CHR en France.
Ce réveil de la nuit, en plus de renforcer un vecteur fort de sociabilité entre les consommateurs, ravive la vente de spiritueux. Par exemple, la consommation de liqueurs s'envole dans les bars de nuit, mais le whisky y aurait perdu plus de 8 points de parts de marché depuis 2019. Le gin, d'une stabilité remarquable, représente plus de 5,9 % des spiritueux consommés dans ces établissements. Ces chiffres, encourageants pour le CHR et l'hospitality, démontre que le circuit de la nuit permet encore et toujours d'influencer les fournisseurs sur les choix des consommateurs.

HB
Photo : Nick Fewings (Unsplash)

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