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INSIDE#3 : LE VILLAGE START UP PLACE DES LUMIÈRES

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Chaque jour, un parcours Sirha dans la coulisse. Aujourd’hui, avec Julien Bel, start up manager du Village Start Up by Crédit Agricole, un espace regroupant 30 start up dédiées au food service.

Pour la seconde fois consécutive, le Crédit Agricole prend ses quartiers au Sirha. Place des Lumières, au carrefour des directions que l’on peut prendre pour se faire un parcours à travers les 146 200 mètres carrés du salon. On s’y arrête en prévision de la visite présidentielle de lundi. « Ah, il va passer ? » On ne sait pas, mais cela ne nous surprendrait guère de celui qui avait déclaré en début de mandat : « Nous devons devenir en cinq ans la nation des start up. »


Quoi qu’il en soit, ce n’est pas ce qui motive la présence du Village sur le salon, mais bien la conviction que le Sirha est l’endroit idéal où mettre en lumière les jeunes entrepreneurs, des quadras dynamiques pour la plupart, qu’il accompagne par cycles de deux ans. Village by CA, premier accélérateur d’innovation en France, implanté au cœur des territoires (42 structures depuis le début de l’opération, dont Pack, à Lyon, centré sur la sport tech et développé en collaboration avec GL Events et le LOU), est un réseau d’accélérateurs de start up qui s’appuie sur des écosystèmes d’innovation pour accompagner la transformation des entreprises en région depuis 2014, dans un cadre d’open innovation, de lieux d’échanges, de business connexions et de parcours de développement répondant aux besoins des entrepreneurs.

Table acoustique engagée

On se pose au comptoir d’Henriette Hippomène, de Lonaeh (pour locale-naturelle-et-humaine), coin calme repéré au bout de l’animé Village pour parler à Julien. Autour, ça grouille. De monde, d’enthousiasme, et ça respire le dynamisme. Pendant l’entretien, une étrange vibration nous fait croire que notre téléphone s’active en continu, mais non, c’est la table modulaire acoustique témoin que propose Lonaeh, accéléré par le Village de Nantes, qui est à l’œuvre. Composé à plus de 70% de volants de badminton broyés associé à un liant acrylique base aqueuse pour lui donner toute sa résistance avec un dispositif sonore intégré. En contexte de restauration, des messages peuvent y être diffusés à un volume non polluant et plutôt zen, ce qui fait l’argument de vente d’Henriette : c’est du mobilier acoustique engagé ! La start up existe depuis un an et demi et a vécu une double accélération : par le Crédit Agricole et par la pandémie. Cette table est une solution pour limiter les contacts tout en préservant la communication. Du pur génie de tech. Autour, les 29 autres comptoirs sont également recouverts du révolutionnaire film antimicrobien et anticoronavirus de Clean Zone Protect.

Il n’y en a pas deux
qui font la même chose »

Tout ce petit monde se retrouve chaque matin à 7h30 pour un café convivial avant d’entamer la journée de contacts avec un visitorat curieux de toute solution qu’offrent ces jeunes pousses innovatrices. « Il n’y en a pas deux qui font la même chose », nous explique Julien Bel. En faisant un petit tour de reconnaissance on en trouve deux qui se révèlent transversales néanmoins, une autre forme de génie écoresponsable : la Compagnie du miel de Madagascar et Beeche, qui fabrique Bulles de ruche, un hydromel avec le surprenant miel de fleur de litchi de Madagascar que produit et commercialise donc Thibaut Lugagne Delpon, le fondateur de la Compagnie. On respecte la démarche écoresponsable de la maison : deux bâtonnets pour goûter les quatre miels proposés à la découverte : la fleur de litchi, l’eucalyptus, la forêt tropicale et le niaouli. On est sur la rose et le litchi pour le premier, du caramel au beurre salé en rappel de saveur pour l’eucalyptus, l’épice pour la forêt tropicale, un miel fabriqué à partir de l’endémique mokarana, de myrte et de palmier du sud-est de la plus grande île de l’océan Indien, dotée d’une exceptionnelle forêt primaire que Thibaut s’est engagé à sauver du charbonnage. « Et pourquoi pas l’Afrique », formule-t-il sans forfanterie mais le ton gonflé d’ambition, typique d’un startupper. 
Pour préserver la biodiversité extraordinaire de Madagascar, sacrément mise à mal au cours des cinquante dernières années, il a pensé à la pollinisation des abeilles pour renouveler rapidement les forêts malgaches et proposer des miels totalement exotiques en épiceries fines et en restauration gastronomique. Sur place, Gaël supervise la production, veille à la formation des Malgaches néo-apiculteurs qu’ils équipent de ruches. Un apiculteur qui ne déforeste plus la forêt malgache en abandonnant l’agriculture sur brûlis et gère 20 ruches vit au-dessus du seuil de pauvreté, avec 50 ruches, on considère qu’il fait partie de la classe moyenne. Leur miel de litchi a été médaillé d’or 2020 dans la catégorie des miels et tartinables au trophée des Épicures, décerné par le Monde de l’Épicerie Fine. On attend avec impatience le prochain miel, de mangrove. 

Chaque jour, au Village, au comptoir central du Crédit Agricole, une dégustation, un happening, une découverte. Quand nous quittons le Village l’explication de la box des Secrets de Muriel touche à sa fin. Lundi matin, quand Emmanuel Macron viendra au Sirha, il y aura un mâchon par les Bouchons lyonnais. À bon entendeur… 

AV
© Diph-Photography

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