Un éclair bleu électrique dans un écrin rouge pétant. MrBaoshi, comptoir de baos à emporter de La Bijouterie, à Lyon, vient d’ouvrir. Et c’est brillant.
En mandarin, « Baoshi » signifie « pierre précieuse », pépite, bijou… Porté par un monsieur cravaté, chaussé de lunettes noires, paré d’une mise en scène very nineties bleu électrique dans une console de retrogaming, ce bijou-là donne ses premières vapeurs à Lyon, au 16 rue Hippolyte Flandrin.
Fallait bien un bleu qui claque pour challenger le rouge pétant de la Bijouterie ! Le photographe Nicolas Villion et l’agence Yolk se sont chargés de designer (et réussir) l’identité graphique souhaitée par Arnaud Laverdin pour ce comptoir à baos avec lequel il a imaginé rebooter sa Bijouterie, repimpée par la même occasion par les designers Pierre Dumas et Natalia Ganem Gonzalez (ces suspensions grandioses !).
Quatre à la suite
De 13 heures à 19 heures, du mardi au samedi, lesdits bijoux, sous forme de baos, sont à emporter et/ou disponibles en livraison. Pour le moment, il y en a quatre : Bœuf braisé / galanga / citronnelle / poivre de Kampot ; Volaille / crevettes / légumes / sauce XO ; Porc braisé / sauce Char-siu maison ;
Veggie / shiitake / takuan / sauce Ssamjang (pâte de soja épicée coréenne). 4,30€ le bao, 14€ les 4. Ce jour-là, le temps de discuter trois secondes avec Steven fidèle lieutenant d’Arnaud Laverdin, nos quatre bijoux aériens se logent dans une élégante boîte, repérables à leur vignette autocollante dédiée, s’accompagnent de pickles de cubes de daikon au sésame et de chou fermenté façon kimchi, croquant, bien épicé, délicieux.
On les a dévorés dans le désordre, mais dans l’ordre, on s’est fait notre petit podium subjectif : Volaille, Veggie, Bœuf, Porc braisé. Et maintenant, on attend la suite avec gourmandise, en sachant que la démarche zéro déchet de La Bijouterie va rejaillir sur les productions de Mr Baoshi et qu’Arnaud Laverdin et ses fulgurances face à un produit ou une envie ont toujours de l’éclat.
Et non, on vous entend venir, il n’y aura pas de bao sucré. Un non-sens du point de vue de la tradition de cette brioche chinoise, farcie, cuite à la vapeur (7 minutes à la maison), star de la street asiatique.
AV
© Nicolas Villion