Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility A table Paris ! Avec de l’automne-tune ça passera (p't-être) mieux | Sirha Food

A table Paris ! Avec de l’automne-tune ça passera (p't-être) mieux

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Par Rodolphe Pelosse

(c) Megan Ruth

Le froid déboule, le soleil se couche (beaucoup) plus tôt, le moral peut un peu faire faux bond…. Le moment idéal pour aller chercher un peu de réconfort dans des restos qui vont réchauffer vos carcasses en voie d’hibernation. En voici 5 adresses anti-blues, débordantes de soleil et d’assiettes réconfortantes.

PILGRIM

Pilgrim, acte II. Même décor (toujours aussi apaisant, un brin zen), mais tout le reste a changé. Nouvelle team, nouvelle énergie. Aux manettes : Masaki Nagao en cuisine, Keiichi Auguste Matsumoto en salle.

Masaki a fait ses classes dans quelques jolies maisons (Le Clown Bar, Vantre, Le Clarence, Duende…) avant de poser ses couteaux ici. Sa cuisine ? Française, millimétrée, infusée d’un calme japonais. Ça respire, ça coule, ça séduit sans forcer. Keiichi, lui, a roulé sa cave du côté d’Ogata, en tant que chef sommelier. Aujourd’hui, il fait danser les verres et les sourires avec la même précision qu’un trait de saké bien versé.

Le menu déroule un chemin en 5 temps, accompagné d’une sélection de vins et sakés pile comme il faut. Coup de cœur pour les Saint-Jacques en carpaccio – fines, soyeuses, iodées comme on les aime. Mention spéciale pour les oignons caramélisés à l’ail noir, petite bombe sucrée-salée, tout en profondeur. Le lieu jaune et le canard ? Cuissons parfaites, sauces gourmandes, gestes nets. Rien de démonstratif, juste la belle évidence du travail bien fait.

Pour finir en bonté : un vacherin à la rose, floral, aérien, qui nous achète tout en douceur et en totale zenitude. Un Pilgrim rebooté, mais toujours voyageur.

📍 8 Rue Nicolas Charlet, 75015 Paris

✔️ Du mardi au samedi : 12h00 - 13h30 et 19h30 - 21h00

💶 120 – 250 €

 

YPSELI

Une taverne grecque à Paris, mais format XXL. La carte ? Les grands classiques helléniques (rassurant, une fois), mais en version courte (rassurant, deux fois).

Les assiettes, elles, arrivent avec une générosité olympique. Les mezzés font exactement ce qu’on attend d’eux : ouvrir l’appétit en douceur en allumant la flamme -olympique, donc. Viennent ensuite les monuments : souvlaki, moussaka, gemista, spanakopita… des noms qui claquent comme des promesses de voyage, des mots qui brillent comme un soleil couchant sur la mer Ionienne.

On voudrait bien vous parler des desserts, mais les entrées et les plats ont eu raison de nos appétits. Nos yeux, eux, restaient accrochés aux assiettes sucrées qu’on voyait s’assembler en cuisine.

Le service ? Charmant, vraiment. Et ça, malgré une salle immense qui pourrait laisser craindre l’effet “on vous a oubliés”. Pas du tout : chaleur grecque jusqu’au bout.

Bonus final ou boss de fin : à la sortie, détour obligé par le coin traiteur. On repart les bras chargés de victuailles bien de là-bas, ou d’un plat à emporter pour prendre son pied (grec, toujours) à la maison.

📍 88 Rue Réaumur, 75002 Paris

✔️ Dimanche et lundi : 11h - 16h // Du mardu au samedi : 11h - 22h

💶 20 – 40 €

 

MASLOW TEMPLE

Nous avions découvert Maslow v1 à l’époque — et déjà kiffé cette façon de glisser du végétal sans jamais brandir le drapeau “healthy warrior”. Juste bon, juste fluide.

Et voilà que débarque Maslow v2 : plus grand, plus hype, mais toujours ce même flow végétal… qui a l’air de rien (et c’est bien ça le charme).

Ici, on passe en mode brasserie : prix encore sages (denrée rare), assiettes à partager, ambiance qui respire le plaisir simple. L’automne, évidemment, s’invite dans les assiettes avec son cortège de champignons — en tempura, en pithiviers, en persillade ou planqués dans des raviolis qui fondent comme un secret bien gardé. Bref, la saison fait son show, pour un automne tout sauf monotone.

Le genre d’endroit où les plats débarquent au rythme des rires, où les verres tintent et où les débats s’enchaînent comme dans un film de Sautet 2.0. On mange, on boit, on rit, on refait le monde — et quelque part, on oublie complètement que tout ça est végétal. Et franchement ? On s’en fout un peu. Parce que c’est bon. Tout simplement.

📍 32 Rue de Picardie, 75003 Paris

✔️ Du lundi au samedi : 12h - 23h // Dimanche : 11h15 - 16h et 18h30 - 23h

💶 20 – 30 € pour un repas complet hors boisson

 

LE CAFE DE L’USINE

Voilà une table réconfortante en automne : le Café de l’Usine, imaginé par la cheffe Alice Arnoux qui nous avait scotché au Mermoz.

D’abord, le lieu : situé dans l’ancienne usine Spring Court. C’est un endroit comme il est bon de découvrir à Paris : planqué, chargé d’histoire, hyper industriel. Avant même d’avoir mis ses sneakers dans le restaurant on se dit “bordel, c’est canon” : effet mise en bouche…

On traverse ensuite la cour pour accéder au restaurant, situé dans l’ancienne cantoche de l’usine, on s’assied même sur les chaises d’origine ! (Franchement, niveau storytelling, on est pas mal, non ?!)

Et enfin on passe aux assiettes ! Bienvenue au royaume de la simplicité. Mais attention, pas la simplicité qui rime avec facilité, car pour vraiment faire simple, il faut travailler, se creuser la tête : quelle est la meilleure cuisson, le meilleur accompagnement, la meilleure température, le meilleur assaisonnement pour faire que la truite soit parfaite ?! Parce que parfait, c’est bien comme ça qu’elle était cette truite. Il est là le secret-power d’Alice Arnoux, des assiettes jusqu’au service souriant et doux, tout est parfaitement simple, mais simplement parfait. Et ça, à l’heure d’hiver, ça fait un bien fou !

📍 5 Passage Piver, 75011 Paris

✔️ Mardi : 19h30 - 23h // Du mercredi au samedi : 12h - 14h et 19h30 - 23h

💶 50 € environ pour un repas complet

 

BRU

Récemment débarqué dans le 9e, Bru c’est LE néo-bistrot “tropico-franchouillard” qu’on aimerait voir pousser plus souvent. Derrière les fourneaux, la cheffe Julia de Laguarigue déroule une cuisine tout sourire et good vibes, parfumée d’effluves antillais qui font gentiment chalouper les assiettes.

On démarre cool avec des œufs mayo capables de jouer les premiers rôles au championnat du monde de l’ASOM, on enchaîne sur un colombo de poulet ultra généreux lové dans ses légumes de saison, ou un risotto d’épeautre escorté de sexy asperges sous une crème câline de pecorino. Et pour finir en beauté (ou en douceur extrême), la star sucrée de la casa : un gâteau coco aussi nuageux qu’irrésistible.

Dans un quartier blindé de bonnes adresses parfois un peu trop copiées-collées, Bru joue clairement les outsiders et mérite qu’on y pose rapidement les coudes (et les papilles). Alors fais comme si t’étais du coin et viens glisser tes pieds sous les tables de Bru !

📍 28 Rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris

✔️ Lundi et mardi : 12h - 14h // Du mercredi au vendredi : 12h - 14h et 19h - 22h

💶 Comptez entre 30€ et 50€