Chocolat Dubaï : un phénomène né sur les réseaux sociaux !
Par Jean-Pierre Montanay
Tout est parti d’un coup de génie de Sarah Hamouda, chocolatière anglo-égyptienne installée à Dubaï. Obsédée par ses envies de chocolat lors de sa grossesse, elle lance en 2022 sa propre marque Fix, avec un produit phare : la tablette « pistachio kunafa », baptisée « Dubaï Chocolate » et directement inspirée du knafeh, un dessert traditionnel levantin. Cette barre au chocolat au lait va alors connaître un succès aussi inattendu que phénoménal grâce à son fourrage particulier mis au point par un pâtissier philippin, Nouel Catis, trop souvent oublié dans cette histoire. Il s’agit d’un mélange de crème de pistache, de tahin et de kadaïfs grillés, des cheveux d’anges furieusement gourmand et au croustillant inimitable. Bref, cette hérésie calorique à faire disjoncter le Nutri-Score, hyper régressive, va enflammer les réseaux sociaux et en particulier Tik-Tok grâce à une vidéo dégustation, en 2023, qui va tout déclencher : celle de Maria Vehera (@marrysweet884), influenceuse culinaire mondialement connue. A pleine bouche, elle dévore langoureusement une tablette de chocolat de Dubaï, croustillante et dégoulinante. La vidéo devient rapidement virale et cumule à ce jour plus de 130 millions de vus. Depuis, l’engouement pour le chocolat de Dubaï est planétaire au point qu’il est souvent en rupture de stocks, ce qui fait flamber son prix, jusqu’à plusieurs centaines d’euros pour une tablette ! Le cours de la pistache a d’ailleurs augmenté de 20% en un mois, faisant craindre une pénurie.
Exploitant cette incroyable et inédite ruée, de fausses tablettes, des copies de la marque Fix font leur apparition sur le marché tandis que les chocolatiers proposent leur propre version comme la firme suisse « Lindt », le célèbre artisan lyonnais Bernachon qui a mis en vente une version revisitée, ou encore Lidl, qui a lui aussi sorti son « Dubaï Chocolate »… à prix cassé bien sûr !