Pastèque ou melon : le match de l’été
Jean-Pierre Montanay
Lorsque le soleil tape fort, à l’heure du déjeuner, quoi de plus rafraîchissant et désaltérant que de mordre dans une tranche de pastèque ou de melon gorgée d’eau ? Dans nos esprits, les deux sont considérés comme des fruits, car issus de plantes et dotés de graines. La réalité est plus complexe : melons et pastèques appartiennent à la grande famille des cucurbitacées, la même famille que les concombres, courgettes ou autres potirons.
Coté Melon, parmi les 900 espèces cultivées en Europe, le charentais, indéboulonnable, avec sa chair orange et son goût inimitable et réputé dans le monde entier, règne en maître sur nos tables devant le Galia, à la peau plus jaune, nettement plus populaire en Espagne. Au sein des pastèques, les chapelles se chamaillent sur la forme : ronde ou ovale car, contrairement aux différents melons, sur le plan gustatif, rien ne change.
En cuisine, ils sont rivaux, certes, mais aussi très complices au moment de se fondre dans une grande salade estivale. En dés ou en billes, melons et pastèques se marient parfaitement avec mozzarella/feta ou bien encore du halloumi grillé avec une pointe de menthe. La pastèque supporte la chaleur de la brochette, adore être mixée en gaspacho et, notamment en Grèce et en Espagne, apporte souvent sa touche fraicheur en clôture des repas, tandis que le melon préfère se montrer plus tôt sur la table, souvent dès l’entrée, accompagné d’une fine tranche de jambon, de Parme par exemple.
Aliments « santé », ils sont tous deux gorgés de vitamine A, de vitamine C et d’antioxydants, des atouts pour garder la forme. Plus sucré, le melon est plus calorique avec 50 kcal au 100g contre 34 kcal pour la même ration de pastèque. Mais en cas de canicule, ils sont tous les deux à consommer sans modération, en raison de leur forte teneur en eau : 92% pour la pastèque et 90% pour le melon !