Nomad Kitchens a encore réussi son coup avec la 5e édition du Lyon Street Food Festival, qui s’est achevée ce dimanche à Lyon, au bout de quatre jours d’intenses festivités.
Proposé par ses fondateurs, Thomas Zimmermann et Emeric Richard, le Lyon Street food festival a vécu ce week-end sa 5e édition après une année blanche pour cause de pandémie, dans un nouveau cadre et pour une journée de plus par rapport à 2019. L’événement food a déménagé des Subs du quai Saint-Vincent aux anciennes usines Fagor-Brandt, quartier Gerland au sud de la ville. Un lieu de quasi 20 000 mètres carrés qui sied particulièrement bien à cette fête de la gastronomie de rue avec son immense halle à manger, son hangar à concerts permettant aux organisateurs de déployer au mieux pendant quatre jours leur offre triple food-musique-culture et un voyage de Bruxelles à l’Asie en passant par la vallée du Rhône et l’Afrique.
140 000 portions à 5 euros
35 000 personnes, affluence record de leur jeune histoire, s’y sont rendues pour assister à des ateliers et concerts tout en dégustant des portions à pas plus de 5 euros concoctées par 100 chefs, répartis par « destination » et dans deux hangars, dont un dédié au sucré. À vue d’œil (traduire à la mesure de la longueur des files d’attente), le dimanche, le succès du glacier parisien Glazed, de Sébastien Bouillet ou des frères Dorner avec leur diabolique flan de la street, est indéniable. Les baos qu’Arnaud Laverdin et sa bande de la Bijouterie et Sapnà proposaient en avant-goût du projet imminent, MrBaoshi, ou les gaufres (qu’elles viennent de Lyon et soient sucrées chez Sébastien Bouillet, ou salées et du Sud-Ouest avec Vivien Durand) se sont arrachées, autant que les saucisses/kimchi/harisère de Romain Hubert (L'Émulsion), les burgers du nouveau truck d’Anne-Sophie Pic, les tartelettes de mil, garnies de beurre de cacahuète, d’épinards et de truite grillée au chalumeau de Jules Niang dans la halle dédiée à l'Afrique, ou des fish (du silure !) & chips de Maxime Laurenson et les fameuses ablettes de Jean-Michel Carrette (Aux Terrasses) le dimanche dans le coin de la Vallée de la Gastronomie…
Partout, des tables de pique-nique, des mange-debout et toujours un endroit pour boire un verre en dégustant ses barquettes et encore suffisamment d’espace pour la tenue de 200 ateliers divers et variés, des performances imposantes telles que le Taiko, athlétique et hypnotique chorégraphie au son d’impressionnants tambours japonais, un cours de kung-fu, du live painting par le streetartiste Kalouf, des démonstrations d’arts et de sports de la rue, un moment calme dans une Cozy room aménagée autour du truck de la Librairie Gourmande avec un thé ou un café avant de rejoindre le hangar « bière et musique », où se tenaient la dizaine de concerts qui parachevaient les journées. On a quitté les usines Fagor sur une revisite du Métèque de Moustaki par Pat Kalla & le Super Mojo sur lequel se déhanchaient les fondateurs du festival, logiquement et légitimement ravis de leur joli coup. Ils enchaîneront dès jeudi, et pour la première fois, au Sirha à Eurexpo, en y installant leurs food trucks à divers endroits du salon.
Audrey Vacher