Le café de demain : quand les champignons donnent leur grain à moudre

Conseillé en cas de migraine, le café donne pourtant des maux de tête à ses plus fidèles consommateurs. Son prix flambe sous l’effet du réchauffement climatique alors que sa production elle-même, a un impact négatif sur la planète : déforestation et surconsommation en eau principalement. Par ailleurs, une consommation excessive (plus de 5 tasses de café filtre par jour) peut être néfaste pour la santé et le sommeil.  

Résultat :  les accrocs à l’espresso sont courtisés par une multitude de boissons alternatives. Les plus anciennes sur le marché sont fabriquées à partir de chicorée ou de graines d’orge mais, aujourd’hui, débarquent des marques pionnières telles que Bonjour, Bulk, Fraté Maté, French Mush, ou Magic Lab, qui vendent des ersatz de café à base de champignons adaptogènes, c’est à dire anti-stress.  

N’imaginez pas pour autant voir des giroles ou des cèpes remplacer le « petit noir » du zinc, ces champignons répondent aux noms exotiques de reishi, cordyceps, maïtaké et crinière de lion et apporteraient des bienfaits pour nos organismes. Ainsi, le reishi est censé améliorer la qualité du sommeil grâce à ses effets calmants tandis que le cordyceps est réputé, au contraire, pour ses vertus énergisantes.  

Nous avons testé le breuvage « Saveur café » de chez Bonjour, enrichi aux chaga et au cordyceps. Il suffit de verser une tasse d’eau chaude sur une cuillère à soupe de poudre puis de remuer pour obtenir une boisson très éloignée, hélas, du ristretto de compétition, servi au comptoir des cafés de Rome ou de Turin. « Saveur café » est brun comme le café, son nom sonne comme un nom de café mais ce n’est pas du café, ce que l’on finit par regretter amèrement. Reste donc finalement une boisson chaude, sans doute réconfortante, qui rappelle un peu le café lyophilisé mais pour ce qui est des sensations, la comparaison s’arrête là. Quant au prix de ces boissons, comptez entre 1€ et 1,5€ la tasse contre moins de 0,20€ la tasse avec du café moulu. L’espresso n’est pas encore mort.